vendredi 10 décembre 2010

COMPARTIMENT POUR DAMES d'Anita NAIR

C'est le premier livre d'Anita Nair que je lis...
Et c'est en fait les histoires de six femmes qui se croisent dans un compartiment de train, le temps d'un voyage.
Nous sommes en Inde, et les femmes sont classées par la compagnie des trains dans des wagons ou compartiments avec les handicapés et les vieillards !

Il y a Akhila, 45 ans, célibataire, qui va vers le sud, là où les 3 mers se mêlent: la mer du Bengale, l'océan Indien et la mer d'Arabie.
Elle a décidé de faire ce voyage pour orienter sa vie future. A 45 ans, elle s'est tout entière consacrée à sa famille, quand son père est mort. Elle a du faire vivre sa mère et ses 3 frères et soeurs. Maintenant, elle ne sait plus si elle doit continuer, alors que tous sont autonomes, et que sa mère est morte, ou si il y a une autre vie pour les femmes seules...

Dans ce compartiment, serrées dans leurs couchettes étroites, elle va rencontrer cinq autres femmes, très différentes les unes des autres, qui vont lui raconter chacune leur vie.
Margaret, et son mariage raté avec un homme odieux et pervers.
Janaki, mariée depuis 40 ans, que son mari soigne de toutes les attentions.
Sheela, 16 ans, qui vient de perdre sa grand-mère adorée et est partie de chez elle.
Prabha Devi, qui après avoir voyagé en occident, a du se réadapter aux moeurs indiennes en matière de comportement féminin.
Marikolanthu, enfin, qui a eu un enfant né d'un viol, et a été mise au ban de sa famille à cause de celà.

Toutes ces femmes vont livrer leurs vies à Akhila, dans des récits souvent douloureux, mais réparateurs, et finalement elle en sortira confortée dans sa décision de vivre libre.

Le seul grief que je pourrais faire à ce roman, c'est d'être un peu décousu, dans la mesure où les histoires de ces femmes se succèdent sans jamais vraiment se croiser.
Mais j'ai vraiment envie de lire d'autres livres d'Anita Nair, en particulier le dernier, "Quand viennent les cyclones".

Odile

mardi 30 novembre 2010

SOUVIENS-TOI DE LA LUNE de Stéphane SERVANT

David a 17 ans et vit dans un mobil-home à Carrefour, Mississipi, un trou paumé oublié de tous...L'enfer, ou quelque chose d'approchant...

David rêve de devenir écrivain, de sortir de ce destin tout tracé de pauvre type.
Il a deux amis, Paul et son frère Martin, et leur grand-mère qui les élevés, Rosalie, qui leur fait de sublimes plats de langoustines à l'étouffée .

Un jour, à la fin de l'année, la professeure de français invite un écrivain, dans le vain espoir d'intéresser ses élèves à sa matière.
Pour David, c'est le grand jour ! Il va pouvoir présenter ses textes à l'auteur, Lebreton, dans l'espoir que celui-ci le guide, lui donne quelques conseils...
La rencontre tourne d'une toute autre manière, et David voit à partir de là sa vie basculer dans uné série d'évènements tous plus bizarres les uns que les autres.

Parallèlement, des jeunes ont disparu dans la région, sans laisser aucune trace . Enlèvements ? Tueur en série ? Fugues ?
Ou une autre chose, bien plus mystérieuse, à laquelle aucun d'eux n'a su ou voulu résister ?

Ce roman pour adolescents se lit aussi bien par des adultes, l'écriture en est déliée et agréable, même si on se sent entraîné dans une spirale de faits étranges et inquiétants. On suit David dans sa quête et à la fin on se sent un peu déçu que ce soit déjà terminé...

Il y a également une belle réflexion sur l'écriture, sur le sens qu'on veut donner à sa vie, et le prix qu'on peut y mettre.
Magnifique !

Odile

jeudi 25 novembre 2010

L'HYPNOTISEUR de Lars KEPLER

Lars KEPLER, "l'auteur", est en fait un couple d'auteurs !
Elle et lui ont déjà publié chacun plusieurs romans en Suède, et là, ils ont décidé d'écrire "l'Hypnotiseur" à 4 mains...

Dans une maison de la banlieue de Stockholm, une famille est retrouvée sauvagement assassinée, lardée de coups de couteau.
Seul, le fils âgé de 15 ans, Josef a survécu, mais il est grièvement blessé et emmené d'urgence à l'hôpital, sans être sûr qu'il réchappera à ses blessures.

Joona Linna, l'inspecteur chargé de l'enquête, voudrait bien l'interroger, mais le jeune homme est dans un semi-coma provoqué par les drogues anesthésiantes...
L'inspecteur se souvient d'avoir entendu parler d'un hypnotiseur qui exerçait dans l'hôpital il y a plusieurs années, Erik Maria Bark, mais qui aurait interrompu ses activités, tout en restant thérapeute...
Il le contacte, lui soumet son idée, à savoir hypnotiser le jeune Josef pour lui soutirer des informations sur les meurtres, mais Bark refuse tout net de recommencer l'hypnose.

Petit à petit, pourtant, il va se laisser convaincre, et ce qu'ils vont apprendre va éclairer d'un jour nouveau le massacre...

Et par la même occasion, le passé va ressurgir pour Erik Maria Bark, un passé qu'il avait pourtant profondément enfoui, et qui va avoir des conséquences fâcheuses pour lui et sa famille.

Ce roman est superbement construit, le suspense ne se dément jamais, les personnages sont fascinants, bref ce coup d'essai à deux est un coup de maître !
Lars Kapler a écrit un deuxième roman qui s'est d'entrée classé en tête des ventes en Suède...Espérons qu'il arrive rapidement en France !

Odile

mardi 9 novembre 2010

L'ECOLE DES DINGUES de Cornelia READ

Madeline Dare est professeur d'histoire dans une école du Massachusetts, la Santangelo Academy.

Une école un peu particulière, puisque réservée à des élèves perturbés, délinquants pour certains, mais ayant à coup sûr de gros problèmes comportementaux...
Les règles de l'école imposent que tous, élèves comme professeurs, aient des entretiens psychologiques avec des thérapeutes.
Tout se déroule à l'intérieur de l'école, en circuit fermé, et Madeline ne va pas tarder à s'apercevoir que pas mal de choses s'avèrent louches...Tant du côté des élèves que des professeurs, et quand 2 adolescents se suicident elle décide de découvrir pourquoi.

Elle va mettre au jour les dérives d'une société aussi policée que pourrie de l'intérieur.

Cornelia Read possède un don pour l'humour noir, il m'est arrivé de sourire et même de rire en lisant ce deuxième livre de l'auteur...
Je vais lire le premier, Champs d'Ombres, aussi disponible à la bibliothèque.

Odile

SUKKWAN ISLAND de David VANN

Jim, dentiste, décide de laisser tomber ses activités pour un an, et de partir sur une île au sud de l'Alaska avec son fils Roy, 13 ans, histoire de mieux le connaître, de rompre avec un quotidien qu'il ne supporte plus, de faire le point sur son couple, et nombre d'autres raisons toutes plus contestables les unes que les autres.

Dès le début du roman, on est pris dans l'atmosphère lourde qui règne entre les 2 hommes, tout en découvrant les paysages magnifiques de l'Alaska.
Très vite, l'organisation de Jim paraît plutôt faible, et pour couronner le tout, un ours attaque leur cabane et décime toute la nourriture qu'ils ont apportée pour tenir pendant l'hiver...

Ils vont se mettre à la pêche, la chasse, fumer et sécher leurs prises, et surtout essayer de faire taire leurs problèmes et interrogations personnels...
Mais pourquoi Jim passe-t-il ses nuits à pleurer et raconter sa vie intime à Roy, qui se sent de plus en plus mal...

Pendant toute la première partie du livre, on sent qu'un drame ne peut manquer de se produire.
Et en effet, c'est le cas, mais pas comme on l'attendait.
La deuxième partie est à mon avis odieuse, car on découvre l'âme perverse de Jim et son inconscience totale, qui a conduit au drame.

Ceci est le premier roman de David Vann, navigateur et auteur de plusieurs autres livres techniques sur la voile et les bateaux anciens.
Ce livre vient d'obtenir le prix Médicis Etranger.

Odile

vendredi 29 octobre 2010

PURGE de Sofi OKSANEN

PURGE: dans un contexte de guerre, ce mot nous renvoie à de bien tristes souvenirs, déportations, camps, exterminations, et j'en passe.

J'ai un peu hésité à commencer ce livre, et devant les critiques plutôt avantageuses, et le témoignange de quelques personnes de mon entourage professionnel qui l'avaient lu, je me suis lancée.

Dès le début, je suis entrée dans l'histoire, ou plutôt les histoires: d'un côté la vieille Aliide, une paysanne estonienne seule habitante d'une ferme isolée, de l'autre Zara, une jeune fille russe atterrie là comme par hasard, dans le jardin, un jour de froid intense, et en filigranne, un genre de journal, tenu par un certain Hans Pekk, nationaliste estonien et manifestement peu libre de ses mouvements...

Aliide, méfiante et peu désireuse d'être dénoncée par ses voisins, hésite quelque temps avant de donner asile et nourriture à Zara, qui explique sa présence par sa fuite vis-à-vis d'un prétendu mari qui la battrait.
La vieille femme écoute, mais ne croit pas vraiment la "fille", comme elle la nomme dans ses pensées.

Et doucement, va sortir la vérité pour le lecteur, un drame familial, mais lié à la situation politique de l'Estonie pendant l'occupation soviétique, une période où bien que chacun regardât derrière lui en permanence, il n'était pas sûr de ne pas se retrouver à l'autre bout du pays sur simple dénonciation d'un voisin ou pire, d'un proche.

L'écriture est simple, dépouillée, et d'autant plus violente, dans la relation des évènements douloureux vécus par les protagonistes.
L'histoire nous amène aussi à nous demander s'il existe un pardon quelconque après une trahison, souvenir également pour nous, Français, d'une période également troublée...
Quant à la fin, moi, elle m'a scotchée, mais serais-je donc tellement naïve ?

Odile

mercredi 20 octobre 2010

LES OMBRES MORTES de Christian ROUX

Geoffrey Martin ne sait rien de lui-même.
Excepté qu'il y a 8 ans, il a percuté un arbre avec sa voiture, et a perdu la mémoire, oubliant jusqu'à son propre nom.

Il s'est reconstruit une vie, avec des petits boulots et une petite bande d'amis. Il est amoureux de Josepha et va emménager avec elle dans son appartement...
Sauf que Josepha se suicide. Enfin, apparemment, car ni lui, ni l'inspecteur chargé de l'enquête, Lancelot, ne croient à cette version.

A partir de là, Geoffrey va être entraîné dans une spirale de découvertes sur son ancienne vie, et de rebondissements en secrets dévoilés, va s'acheminer vers une vérité que même le lecteur n'aurait pu imaginer.

Ce titre est le deuxième de Christian Roux que je lis, et même si il m'a entraînée dans ses arcanes, je l'ai moins aimé que le précédant, "Kadogos".

Christian Roux prend le prétexte du roman policier pour dénoncer les errements des personnes et des sociétés, il y arrive magnifiquement bien.

Odile

samedi 16 octobre 2010

KADOGOS de Christian ROUX

Christian Roux, inconnu pour moi jusqu'à ma visite chez Nadège Mulé il y a quelques jours, m'a été conseillé par elle, à ma question "qui pourrais-je lire comme policier français que je ne connais pas ?"

Kadogos est son troisième roman, et pour faire connaissance avec Roux je n'aurais pas pu trouver mieux...

Imaginez une jeune femme dont le job est d'envoyer dans un monde meilleur les malades en fin de vie sur la demande de leurs proches.
Imaginez un flic ayant adopté un enfant trouvé dans un placard où il végétait depuis 5 ans, et qui ne parle pas.
Imaginez des enfants noirs prisonniers d'un chateau isolé, et qui diparaissent un par un sans jamais revenir.
Imaginez un journal tenu par quelqu'un, isolé sur une île avec des adolescents tueurs, ayant voué sa vie à leur réapprendre la "vraie" vie.

Quand vous aurez lu le roman de Christian Roux, vous saurez comment tout celà est intimement mêlé, vous aurez sondé l'âme humaine et ses turpitudes et vous aurez envie de faire comme moi: lire ses trois autres livres...("braquages", "les ombres mortes", "placards")

Oh, et ne cherchez pas ce que veut dire le titre: "kadogos": vous le saurez au moment où il le faut, quand vous serez prêt à comprendre...

Odile

vendredi 15 octobre 2010

LA COULEUR DES SENTIMENTS de Kathryn STOCKETT

Nous sommes à Jackson, Mississippi, en 1962, à l'époque de la ségrégation...
Blancs et Noirs vivent séparés, mais tributaires les uns des autres, car les Noirs travaillent pour les Blancs, tout en étant farouchement tenus à l'écart.

Les bonnes noires élèvent les enfants des femmes blanches, étant souvent beaucoup plus proches d'eux que leur propre mère.
Aibileen est une de ces bonnes, qui travaille depuis 40 ans dans des familles blanches, faisant toutes les corvées ménagères tout en élevant les bébés au fur et à mesure qu'ils viennent au monde.
Minnie est sa meilleure amis, mais sa "grande gueule" fait qu'elle doit changer souvent d'employeur.
Skeeter est une de ces jeunes filles, élevée par sa bonne Constantine, disparue sans laisser d'adresse alors qu'elle était à la fac, et dont elle n'a plus aucune nouvelle.

Avec toute la prudence qui s'impose dans cet état où le simple fait de se voir entre Blancs et Noirs ailleurs que dans une cuisine peut vous conduire en prison et même pire, ces trois femmes vont s'allier pour un projet qui paraît fou: écrire un livre de témoignages sur les conditions de vie des bonnes dans les familles blanches, mais aussi pour Skeeter, savoir ce qu'est devenue Constantine, dont tout le monde autour d'elle s'efforce de boycotter le nom...

Quand je suis arrivée à la fin de ce livre, je me suis sentie orpheline, de ce pays à l'atmosphère chaude et moite, de ces personnages tellement attachants, de ces histoires toutes lourdes de douleurs et de chagrins, mais aussi de bonheurs immenses.

J'ai ri, presque pleuré, souri, serré les poings, eu envie de frapper certains personnages confits dans leur peur et leur bêtise, au point d'agir contre leurs propres intérêts.
Pour un premier roman, il est réussi, et j'espère qu'il sera lu par une majorité, car il permet de se sentir différent après...
A quand le prochain roman de cette auteure magnifique ?

Odile

mercredi 13 octobre 2010

LA LIONNE BLANCHE de Henning MANKELL

Ce roman policier de Henning Mankell, écrit en 1993, mais traduit en France seulement en 2004, est sans doute celui que j'ai préféré.

Le prologue se situe en Afrique du Sud, en 1918. Trois jeunes gens, tous Boers, c'est-à-dire descendants des premiers Hollandais colonisateurs de l'Afrique du Sud, se retrouvent dans un bar de Johannesgourg.
Ils décident de frapper un grand coup pour que les Boers retrouvent leur place prépondérante dans le pays, qu'ils ont perdue avec l'arrivée des Anglais, et la guerre qui y fit suite, et qu'ils ont perdue.

Puis on est à Ystadt, en Suède, pour le premier chapitre...Nous retrouvons l'inspecteur Wallander, aux prises avec une enquête difficile, où une femme sans histoire a disparue, sans laisser de traces. Après des recherches longues et décourageantes, une équipe de policiers la retrouve dans un puits, en pleine campagne, non loin d'une ferme incendiée récemment.
Près du puits, un doigt gît par terre...un doigt NOIR !

Que fait un doigt noir coupé dans une cour de ferme en Suède ?

Wallander va enquêter, longuement, et en parallèle nous allons suivre un pan de l'hisoire de l'Afrique du Sud juste après la libération de Nelson Mandella.

Ce roman est passionnant, et on y retrouve la fascination et l'amour que Mankell éprouve pour ce continent mystérieux où il vit la majeure partie de l'année.
Ce Mankell me conforte s'il en était besoin dans mon goût immodéré pour cet auteur.

Odile

samedi 2 octobre 2010

OURAGAN de Laurent GAUDE

D'abord, il y a la couverture...un profil magnifique de femme noire, les cheveux comme soufflés vers l'arrière par un vent puissant, le visage serein, les yeux fermés...

Puis, il y a Josephine Linc. Steelson, négresse depuis presque cent ans...Se levant un matin comme d'habitude, elle "sent" la chienne arriver, une tempête d'une violence jamais vue en Louisiane.

Il y a Keanu, fonçant dans sa voiture en direction de La Nouvelle Orléans, alors que tout le monde se précipite en sens inverse, pour la quitter après l'annonce de l'ouragan.

Il y a Rose, qui ressort du tribunal sans pension pour son enfant, au grand soulagement du père de celui-ci.

Il y a le Révérand, qui prépare son église à recevoir l'afflux de réfugiés qui va bientôt se ruer à l'abri.

Il y a la prison du comté, peuplée d'hommes durs et impitoyables.

Il y en a d'autres encore, quand arrive cette tempête jamais nommée dans le livre, mais restée dans toutes les mémoires.
Les vies de tous ces gens vont être bouleversées, dans tous les sens du terme, les uns vont se muer en êtres sans foi ni loi, les autres vont devoir prendre leur destin à bras le corps...

Et dans ce marasme apocalyptique, il y a la figure emblématique et magnifique de Josephine, qui reste debout, négresse envers et contre tout, et revendiquant cet état de toutes ses forces.

Ce livre de Laurent Gaudé est au moins aussi fort et évocateur que "le soleil des Scorta", il est beau, envoûtant, prenant,lumineux.
Je crois que c'est mon préféré, je l'ai lu en deux fois, impossible de le laisser trop longtemps, il m'a kidnappée !

Odile

lundi 27 septembre 2010

ACHAT CHEZ NADEGE MULE


Nadège Mulé.




Samedi après-midi, a eu lieu un des plus agréables évènements de ma vie de bibliothécaire: un achat de livres chez Nadège Mulé, libraire à Saint-Amand, avec qui nous travaillons depuis plusieurs années, en fait depuis ses débuts de libraire en région Centre, quand elle sillonnait les routes avec son camion bleu !

J'ai donc fait une moisson de nouveautés, de policiers et thrillers, et d'auteurs que ne connaissent pas forcément nos lecteurs guerchois...

Par exemple, en polars, Lalie Walker, Kylie Fitzpatrick, Cornelia Read, l'excellent Donato Carrisi, avec "le chuchoteur", et enfin un français, Christian Roux.
Ainsi que les derniers titres de Claudie Gallay, Amélie Nothomb, Philippe Claudel, Marc Dugain, Laurent Gaudé, Julie Zeh, Olivier Adam.
Quelques découvertes, avec "Purge" de Sofi Oksanen, "La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett, "les carnets retrouvés" de Dang Thuy Trâm; "Sukkwan island" de David Vann...

Gageons que nos lecteurs se feront un plaisir de picorer toutes ces nouveautés, et maintenant, vite, je vais les équiper !

Odile

mercredi 22 septembre 2010

7 JOURS A RIVER FALLS d'Alexis AUBENQUE

O rage, ô désespoir, j'ai perdu 3 jours à lire ce livre !!!
Je voulais une fois de plus puiser dans la "réserve" de la DLP pour connaître de nouveaux auteurs français de polars, et là, quelle déception !

L'intrigue se passe à River Falls, une petite ville des U.S.A.. Deux cadavres d'étudiantes sont découverts atrocement mutilés dans le lac proche de la ville. Ces jeunes filles avaient un vécu sulfureux, mais étaient finalement plutôt de bonnes élèves. Qui pouvait leur en vouloir assez pour les tuer de cette abominable façon ?

Nous avons ici tous les poncifs du polar de seconde zone, le shériff qui saute sur tous les suspects potentiels, quitte à provoquer le suicide de l'un d'entre eux, son ancienne petite amie profileuse au FBI qui vient le rejoindre sans avoir été appelée (!?) pour l'aider dans son enquête, les amies des étudiantes d'une fadeur et d'un conventionnel qui frise l'indécence, un tueur parachuté, enfin, vous me direz "mais pourquoi es-tu allée jusqu'au bout ?"
Eh bien, parce-que je me disais que peut-être ça allait devenir un peu moins convenu, un peu plus palpitant, un peu moins ceci, un peu plus celà !

Je ne lirai pas les 2 autres polars de cet auteur, qui se passent de nouveau à River Falls !
Alexis Aubenque s'était illustré dans la littérature de fantasy, je vais lire une de ses séries, qui sont apparemment superbes, si j'en crois les critiques...
J'espère être plus enthousiaste dans mon prochain post sur cet auteur !

Odile

mardi 21 septembre 2010

LE LABYRINTHE DES LEGUMES de Dominique DELPIROUX

C'est le premier livre de cet auteur que je lis, et, à mon grand dam, par hasard...
Lorsque j'ai vidé les étagères des livres que je voulais rendre au bibliobus, je suis tombée sur ce "labyrinthe", et je me suis dit: "mais c'est vrai, je m'occupe toujours des polars, mais j'en lis rarement qui viennent de la DLP..."

Oui, gros problème de temps, pas assez pour lire beaucoup de livres !

Réparation, donc, et avec grand plaisir ! Ce roman se passe dans un "mouroir" en Auvergne, quelques dizaines de résidents bien traités, des soignants attentifs, un directeur honnête...
Ariane, 23 ans, débordante de vie, arrive pour son premier jour aux Peupliers. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir parmi les résidents Michel Trézène, son ancien prof d'histoire au collège ! Le pauvre est quasiment mort-vivant, suite à une noyade fort suspecte 10 ans auparavant.

Ariane fait souvent des cauchemars qui la laissent terrorisée et perplexe: elle se voit nue sur un carrelage blanc...
Devant la déchéance de Michel, et forte de ses excellents souvenirs de collège, elle se lance dans une enquête compliquée pour découvrir ce qui est réellement arrivé à son ancien prof. Accident, suicide ou tentative de meurtre ?

Parallèlement, Michel voit s'opérer des changements dans son état, qui vont aboutir à un dénouement innattendu.
Ce roman est tout en ressenti et atmosphère, et on suit passionnément Ariane dans sa recherche tant personnelle que concernant son ancien professeur.

J'ai hâte de lire les 2 autres titres de Delpiroux, "felix rex" (2004) et "légionnaire Victor" (2009).

Odile

mercredi 8 septembre 2010

RETOUR A REDEMPTION de Patrick GRAHAM

Peter Shepard est un brillant avocat d'affaires à San Fransisco, et a tout pour être heureux...Une grande maison, une famme aimante et deux petites filles adorables de 2 ans.

Pourtant, un jour, il va devoir renoncer à tout cela pour honorer un pacte, passé il y a des années, dans les cachots d'un centre de redressement du Mississippi, Rédemption, dirigé par le sinistre Révérend Esterman.

Ils étaient 6, des adolescents envoyés dans ce camp par un juge corrompu, pour y subir un traitement inhumain infligé par des adultes dénués de tout scrupule.

Plus de 20 ans ont passé, et Peter va devoir retourner à Rédemption, se souvenir de tout ce qui s'est passé pendant sa détention et la libération du camp par le F.B.I.

C'est un livre prenant, envoûtant, douloureux, qui nous entraîne sans concession sur les chemins de l'innocence perdue.
A mon, avis, le meilleur livre de Patrick Graham.

vendredi 20 août 2010

LE CHUCHOTEUR de Donato CARRISI


Donato Carrisi nous offre là un premier roman au suspense jamais démenti.
Il faut vraiment arriver aux toutes dernières pages pour avoir enfin la FIN, et encore, il subsiste un doute...

Nous sommes en Italie, dans une ville indéterminée. Cinq fillettes ont disparu, la police les recherche activement, sans succès. Une policière spécialiste des disparitions, Mila Vasquez, va venir épauler l'équipe de Goran Gavila, qui mène l'enquête.

Une découverte macabre, cinq petits bras dans cinq petites tombes, relance l'enquête, mais au même endroit une autre tombe contient un sixième bras... Pour l'équipe, celà signifie qu'une sixième petite fille a disparu, mais n'a pas été signalée à la police.

Qui est-elle ? Qui est le sinistre individu qui a perpétré ces crimes ?

Tout au long du livre, nous suivons Mila et Goran dans leur quête, allant de rebondissements en questionnements, croyant à chaque instant avoir un élément de réponse, démenti quelques paragraphes plus tard...

Jamais notre attention n'est en repos, et surtout nous découvrons les personnalités des différents enquêteurs, Goran et Mila en tête, avec leurs côtés obscurs et leurs doutes, issus de leur passé.

Bravo à Donato Carrisi, j'attends avec impatience son prochain roman !

Odile