lundi 26 novembre 2012

JUSTE UNE OMBRE de Karine GIEBEL


Cloé Beauchamp est une jeune publicitaire de talent, qui vise la direction de son agence, dans laquelle elle travaille depuis plusieurs années. Elle a tout sacrifié pour son travail, et vit seule dans une maison de banlieue qu'elle loue.
Son patron lui annonce un jour qu'elle a été choisie pour lui succéder, plutôt que Martins, l'autre directeur-adjoint sur les listes pour le poste.
Mais depuis quelques jours Cloé se sent suivie, observée, et un soir, un homme cagoulé l'attend à côté de sa voiture, la fixe des yeux et disparaît.
Cloé en parle à sa meilleure amie, Carole, qui commence par la croire, mais au fur et à mesure des manifestations du harceleur, mettra en doute les propos de son amie.

Alexandre Gomez est commandant de police, sa femme est en train de mourir lentement dans la souffrance, il l'assiste comme il peut, impuissant devant la maladie.
Un soir, il organise un flagrant délit qui tourne mal, et son jeune adjoint, Laval, est grièvement blessé et se retrouve dans le coma.
Entre la mort de sa femme et sa bavure, Gomez va perdre lentement les pédales et glisser dans le néant.

Jusqu'au jour où il va croiser Cloé qui sort du commissariat pour la énième fois, alors que le policier qui l'a reçue a refusé de prendre son dépôt de plainte pour harcèlement.
La jeune femme est au bout du rouleau, Gomez lui demande de lui expliquer son problème, et va naître entre eux un sentiment étrange fait de confiance et en même temps de doute.

Une fois de plus, ce roman de Karine Giebel m'a laissée pantelante, vous aurez remarqué que c'est le troisième de suite que je lis...
C'est incontestablement un suspense psychologique, pas de mares de sang avec Karine, tout est dans la suggestion, mais c'est encore plus prenant...
Et quand on croit avoir la solution, ou avoir un peu compris, eh bien non, tout est à refaire au chapitre suivant !
Et surtout, si vous aimez les happy ends, ne lisez pas Karine Giebel !

Odile

jeudi 15 novembre 2012

JUSQU'A CE QUE LA MORT NOUS UNISSE de Karine GIEBEL

Vincent Lapaz est guide de montagne, il vit dans son chalet, solitaire depuis que sa femme, Laure, l'a abandonné plusieurs années auparavant.
Pierre, son meilleur ami, est garde dans le parc régional, il fait partie de l'équipe chargée de sauvegarder la faune et la flore locales.
Servane est gendarme et vient d'arriver dans le village.

Pierre est retrouvé au pied d'un ravin, mort après sa chute vertigineuse. Mais Vincent a de bonnes raisons de penser que son ami, qui connaissait la montagne, n'est pas tombé tout seul...
Avec Servane, il va entamer une enquête qui va les mener au bout de l'angoisse, et au cours de laquelle ils vont mettre au jour toutes les haines et rancoeurs qui peuvent animer ce petit village qui pourrait pourtant être si tranquille...
Ce roman de Karine Giebel est une ode à la montagne et à ses magnifiques paysages, au delà de la noirceur des âmes.

Je l'ai lu après "meurtres pour rédemption", après avoir tenter de changer de style avec 2 autres livres ! L'univers de Karine est addictif ! Avec plaisir !

Odile


vendredi 9 novembre 2012

MEURTRES POUR RÉDEMPTION de Karine GIEBEL

Marianne de Gréville a 21 ans, et vit...en prison. Elle a été condamnée à perpétuité pour le meurtre d'un retraité et d'un policier, et elle a grièvement blessé une autre jeune gendarme et une gardienne de prison.
Incontrôlable, indomptable, Marianne vit très mal son enfermement et survit grâce aux cigarettes et à la drogue que lui procure un gardien, contre rétribution en nature.

Mais on ne côtoie pas l'enfer sans conséquence. Marianne tombe amoureuse de Daniel, qui de toute façon a éprouvé dès qu'il l'a vue des sentiments profonds.

Mais nous sommes dans une prison, les rapports humains sont faussés, et marqués par la contrainte, la discipline, la haine...
Marianne est aussi détestée par ses compagnes d'enfermement, et provoquée dès qu'elle sort en "promenade".

Jusqu'au jour où elle est appelée au parloir, elle qui en 4 ans de prison, n'a jamais eu de visite. Trois policiers lui proposent un deal étonnant: tuer une personne mystérieuse, dont elle n'aura le nom qu'au moment de remplir son contrat, contre la LIBERTÉ.
Marianne va refuser sans ambigüité, mais de retour en cellule, va se mettre à réfléchir sur son avenir, ou plutôt l'absence de celui-ci...
Peut-elle, de sang-froid, tuer un être humain, et vivre ensuite avec ça ?
Car ses crimes précédents avaient tous été perpétrés sous le coup de la colère ou de la drogue. De brimades en passages à tabac, nous suivons Marianne dans sa quête d'identité, à travers la vie en prison, la haine ou la stupidité des matons, la jalousie ou l'amour des autres détenues.

Une fois les 990 pages de ce roman refermées, on a l'impression de ne plus être tout à fait comme avant. Par moment, on se demande si la haine et la violence auront une fin, et comment l'héroïne peut endurer tout ça.
Ce roman est aussi un exemple de la cruauté humaine et de la façon dont le pouvoir sait manipuler les individus pour se faire encore plus puissant...
Un livre à ne sûrement pas mettre en toutes les mains, mais exemplaire !

Odile


samedi 3 novembre 2012

SUR MA PEAU de Gillian FLYNN

La jeune Camille Preaker, 30 ans, est journaliste dans un quotidien de Boston. Son rédacteur en chef décide de l'envoyer à Wind Gap, une petite ville du Missouri, pour couvrir l'enlèvement d'une fillette de 10 ans. Mais Camille est originaire de cette ville, et si elle l'a quittée il y a 20 ans elle avait de bonnes raisons...
Elle appréhende donc son retour, surtout qu'elle va résider chez sa mère.

Une fois arrivée, Camille va renouer avec ses anciennes copines de lycée, ses souvenirs vont remonter en foule, nous allons revivre avec elle toute son enfance avec sa mère folle, et surtout elle va faire connaissance avec sa jeune demi-soeur de 13 ans, qu'elle n'avait vue qu'une fois quand elle n'était encore qu'un bébé.

Petit à petit au cours de son enquête, la journaliste va se rendre compte que les sous-entendus et les non-dits sont légion à Wind Gap, et que les gens brûlent de lui dire des choses qu'elle aurait préféré garder enfouies.

L'ambiance de ce roman est très noire, lourde, mais on est happé par l'écriture au scalpel de Gillian Flynn, une auteure de thrillers très prometteuse, et assez atypique parmi ses pairs américains...Avec elle, pas de sanguinolent, tout l'effet est dans le style !
J'avais déjà lu "Les lieux sombres" et je vais acheter pour la bibliothèque son dernier livre, "Les apparences".

Odile