mardi 16 décembre 2008

LA VIE EN SOURDINE de David LODGE

Ce Lodge-ci est mon premier.
On m'avait venté sa causticité, je n'ai pas été déçue ! Ce que j'ai découvert également, c'est sa capacité à capter les petits riens du quotidien et à les décrire.
L'univers qu'il dépeint n'est pas non plus sans intérêt : le milieu universitaire (qu'il connaît bien pour avoir été professeur lui-même).

L'ouverture du roman est hilarante. Desmond (le personnage principal)entretient un dialogue avec une jeune et jolie jeune femme lors d'un vernissage d'une galerie d'art alors qu'il ne comprend pas un mot de ce qu'elle dit. En effet, ce dernier, sexagénaire à la retraite souffre de surdité.
Si cet état est l'occasion de scènes drôles, voire vaudevillesques, il introduit également de la gravité. D'ailleurs, ce sont ces allers-retours qui font toute la richesse de ce roman (qui passe aussi par la réflexion, la tendresse et l'érotisme).

Ce texte, écrit sous la forme d'un journal intime car "comme la communication auriculo-orale devient de plus en plus difficile, le contrôle absolu que l'on a sur le discourt écrit devient de plus en plus appréciable, (...). Je vais donc continuer un peu.", vous surprend au moment où vous vous y attendez le moins.

En variant les registres et en affichant une grande maîtrise de la langue et de son sujet, David Lodge fait de ce roman un vrai bijou.


Stéphanie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Avec du retard et sur vos conseils, je me suis plongée dans son univers et j'ai adoré!
Comme vous le dites , j'aime sa vision des "petits riens" qui font "tout"!