Ce roman, qui a obtenu le prix Goncourt en 2008 a pour sous titre "Pierre de patience".
Selon un mythe perse, cette pierre a des vertus magiques puisqu'elle délivre des souffrances, des malheurs qui lui sont confiés.
Pour ce court texte (154 p. aux Ed. P.O.L), Atiq Rahimi est parti d'un fait divers qui a beaucoup marqué les esprits : le décès de la jeune poétesse afghane (25 ans)Nadia Anjuman, morte sous les coups de son époux.
C'est elle que le pudique N.A de l'exergue désigne.
L'auteur nous plonge dans le quotidien d'une mère et épouse, rythmé par les souffles malades de son époux, soldat réduit à l'état végétatif par une balle logée dans sa nuque.
Cette plongée entraîne l'enfermement du lecteur dans ce récit comme dans cette pièce où se déroule le drame en huis clos alors que l'épouse est la seule a être libre de ses mouvements.
La chambre devient alors caisse de résonnance du monde à l'extérieur.
Ce personnage de femme qui parle enfin à son mari pour la première fois le fait tantôt de manière bienveillante, tantôt sous le joug d'une colère mal contenue.
Ainsi passe-t-elle d'infirmière dévouée à femme en furie à la limite de la maltraitance.
Seulement, le récit prend une autre tournure quand "accroupit auprès de [son] homme", elle réalise que : "oui, toi, tu es ma syngué sabour ! (...) Je vais tout te dire, ma syngué sabour, tout. Jusqu'à ce que je me délivre de mes souffrances, de mes malheurs. Jusqu'à ce que toi, tu...Le reste, elle le tait.
Selon un mythe perse, cette pierre a des vertus magiques puisqu'elle délivre des souffrances, des malheurs qui lui sont confiés.
Pour ce court texte (154 p. aux Ed. P.O.L), Atiq Rahimi est parti d'un fait divers qui a beaucoup marqué les esprits : le décès de la jeune poétesse afghane (25 ans)Nadia Anjuman, morte sous les coups de son époux.
C'est elle que le pudique N.A de l'exergue désigne.
L'auteur nous plonge dans le quotidien d'une mère et épouse, rythmé par les souffles malades de son époux, soldat réduit à l'état végétatif par une balle logée dans sa nuque.
Cette plongée entraîne l'enfermement du lecteur dans ce récit comme dans cette pièce où se déroule le drame en huis clos alors que l'épouse est la seule a être libre de ses mouvements.
La chambre devient alors caisse de résonnance du monde à l'extérieur.
Ce personnage de femme qui parle enfin à son mari pour la première fois le fait tantôt de manière bienveillante, tantôt sous le joug d'une colère mal contenue.
Ainsi passe-t-elle d'infirmière dévouée à femme en furie à la limite de la maltraitance.
Seulement, le récit prend une autre tournure quand "accroupit auprès de [son] homme", elle réalise que : "oui, toi, tu es ma syngué sabour ! (...) Je vais tout te dire, ma syngué sabour, tout. Jusqu'à ce que je me délivre de mes souffrances, de mes malheurs. Jusqu'à ce que toi, tu...Le reste, elle le tait.
Laisse l'homme l'imaginer.
Elle quitte la chambre, le couloir, la maison..."
Roman écrit en français pour la première fois pour son auteur.
Une écriture d'une grâce poétique au dénouement théâtral.
Magnifique et qu'on a du mal à lacher.
Un prix mérité.
Stéphanie
Elle quitte la chambre, le couloir, la maison..."
Roman écrit en français pour la première fois pour son auteur.
Une écriture d'une grâce poétique au dénouement théâtral.
Magnifique et qu'on a du mal à lacher.
Un prix mérité.
Stéphanie
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