Mon stage à la bibliothèque

Je remercie Stéphanie et Odile de leur accueil durant ma semaine de stage, qui grâce à elles, fut plus joyeux que je ne l'espérais. Ce stage m'a permis d'apprendre pleins de choses sur le métier à la bibliothèque. Même si l'accueil du public n'était pas mon truc, elles m'ont permis de travailler avec les livres qui sont ma grande passion. Ce fut vraiment un moment agréable que de rester en leur compagnie (Odile et Stéphanie). Ce stage m'a aussi permis de voir que ce métier ne me convenait pas au niveau de mes intentions mais qui j'espère va m'aider à me diriger vers d'autres voies.

Encore une fois merci à toutes deux et à leur gentillesse.



Mathilde

le sommet des dieux (suite et fin)

C'est en feuilletant un livre sur l'alpinisme que j'ai pu me rendre compte, réellement, du talent de Taniguchi.
Il a su rendre le côté immense de la montagne, sans en faire quelque chose de monolithique et puis son personnage de Habu Jôji est vraiment imposant.

Je vous conseille vivement de lire ces 5 volumes qui ne s'adressent pas uniquement à ceux qui s'y connaissent en ascension, non.
Ce serait oublier un peu vite le scénario !
Reprenons donc où nous en étions resté :
Ryôko vient rejoindre Fukamachi au Népal.
Ce volume trois laisse un peu la montagne et son milieu d'hommes pour s'intéresser aux relations qu'entretiennent les personnages.

Habu ayant annoncé son intention de gravir l'Everest pas la face sud-ouest, fukamachi obtient l'autorisation de le suivre pour le photographier.
La tension dramatique s'intensifie pour culminer dans le dernier volume.

Habu parviendra-t-il jusqu'au sommet ? Fukamachi mènera-t-il a bien son entreprise ?
C'est à ces questions que répond la fin de cette splendide série.

Stéphanie.

La colère des enfants déchus de Catherine FRADIER

Catherine FRADIER aborde dans ce roman le sujet ô combien sensible de la pédophilie et de ses ramifications, toujours plus importantes à l'heure du Web et de la mondialisation.

Le premier chapitre, heureusement court, est assez choquant, sinistre aperçu de ce que peuvent endurer les petites victimes prises au piège de ces réseaux.

Ensuite, des meurtres vont être commis contre des pédophiles jugés mais relachés faute de preuves.
Un ouvrier du bâtiment, un électricien, un procureur...
Deux journalistes enquêtent, soutenus par un mystérieux groupement paramilitaire.
Ils vont découvrir une vérité qu'ils avaient soupçonnée, mais sans pouvoir la prouver, quelques temps auparavant, en écrivant un livre sur ce sujet brûlant.

Catherine FRADIER a obtenu pour ce livre le Grand Prix de la littérature Policière et le Prix Sang d'Encre 2006.

Odile

LE SOMMET DES DIEUX 2

Fukamachi cherche toujours à en apprendre plus sur le fameux alpiniste Habu Jôji qui aurait retrouvé l'appareil photo de George Mallory.
Dans son investigation, il fait la rencontre de Kishi Ryô...

Stéphanie.

LE SOMMET DES DIEUX de J. TANIGUCHI

Le prix Rentarô Shibatu à été reçu par Yumemakura BAKU en 1997 pour son roman : "les sommet des dieux". C'est donc l'adaptation de cette magnifique oeuvre, par le talentueux Jirô Taniguchi, que j'ai eu le plaisir de découvrir.

Le tome 1 s'ouvre sur la célèbre réplique de Mallory au journaliste qui lui demandait pourquoi il allait escalader l'Everest : "parce qu'il est là ".
Suit alors un flashback relatant cette ascension par ce dernier et Irvine, qui l'accompagnait, en ce 8 juin 1924.

Après cette ouverture, le récit se situe à nouveau dans le présent où l'on suit le photographe Fukamachi Makoto qui se retrouve à Katmandou après un reportage avorté.
Il déambule dans cette ville labyrinthique où il découvre, par hasard, un vieil appareil photo. Appareil qui lui semble être celui de Mallory...

Alors que le lecteur s'attend à ce que cette piste soit suivie, l'intrigue change de direction et se recentre sur un personnage mystérieux et charismatique, qui croise la route de notre reporter-photographe. Cette personne n'est autre que le grand Habu Jôji !

Le graphisme de ce Seinen (manga pour adultes) est époustouflant et la tension dramatique omniprésente.
Un grand manga !

Stéphanie.

LE PRISONNIER de Michel RAGON

Un écrivain reçoit la lettre d'un prisonnier. Plutôt que de lui parler de ses livres, la première lettre qu'il lui adresse concerne christine, l'ex-épouse de l'auteur.
A partir de là, va se jouer un jeu du chat et de la souris entre destinataire et expéditeur.

C'est bien écrit et l'intérêt de ce court roman (134 pages)est qu'on peut y superposer d'autres degrés de lecture.

On y découvre ainsi,tout d'abord, le rapport de l'écrivain à son lecteur et des éléments du texte à la vie de son auteur,mais ensuite, la ressemblance entre Michel Ragon et son personnage.

La lecture devient alors passionnante et Michel Ragon fort attachant.

Stéphanie.

LE PHOTOGRAPHE - tome 1.

Magnifique !
"Le photographe" est un roman graphique (autrement dit une bd autobiographique) mêlant photographies en noir et blanc, de Didier LEFEVRE et dessins, d'Emmanuel GUIBERT.
C'est touchant, intelligent et l'humour est présent malgré, ou plutôt à cause, de l'état de guerre du pays dans lequel l'histoire de déroule.

En effet, cette BD raconte le départ de D. Lefèvre, fin juillet 1986 pour l'Afghanistan. Un reportage-photos lui est confié pour témoigner du travail de MSF (Médecins Sans Frontières) au coeur du pays, à l'époque en pleine guerre entre Soviétiques et Moudjahidin.
Pour terminer de vous donner envie d'"emprunter cette bd, je cite ici, la 4ème de couverture :

"Au croisement des destins individuels et de la géopolitique, à l'intersection du dessin et de la photographie, ce livre raconte la longue marche des hommes et des femmes qui tentent de réparer ce que d'autres détruisent."

Stéphanie.

QUI ES-TU ALASKA ? de John GREEN

Miles Halter est un jeune homme de 16 ans, bien dans sa peau et en quête de devenir. Il part, pour cela, loin de ses parents dans un pensionnat : Culver Creek.
Là-bas, ce sera le lieux, pour lui, de beaucoup de premières fois.

Dans ce roman initiatique, le rapport enseignants / élèves est sain. Les élèves se divisent en clans, mais en clans respectant LA règle "on ne cafte pas" (ce qui contribuera à une blague de fin d'année fort réussie...). Les amitiés y sont solides, les sentiments spontanés et les intelligences nourries.
A culver Creek on bosse !

Mais comme évoqué plus haut, on découvre la vie également.
Celle des premières fois.

Pour Miles, se sera l'amitié avec son camarade de chambre surnommé le Colonel et le cercle qu'il formera avec Takumi, Lara (qui lui donnera son premier baiser et une première caresse beaucoup plus intime...) et Alaka bien sûr ! Jeune femme belle, impulsive, lunatique et mystérieuse. Miles ne résistera pas. Ni à la première cigarette et à l'alcool non plus d'ailleurs !


Très bon premier roman d'un jeune auteur (19 ans).
Traduction de Catherine Gibert.
Je le conseille vivement à nos jeunes lecteurs en quête comme Miles d'un "Grand Peut-Etre".
Ou tout simplement pour comprendre ce qu'il entend par là !
;)

Stéphanie.

Droits du lecteur

Voilà la couverture du livre que j'ai commencé après "Swap" mais je ne vais pas pouvoir vous en parlez...
Non,à vrai dire, j'ai suivi le commandement numéro 3 de Pennac dans son "Comme un Roman" qui stipule le droit "de ne pas finir un livre".

Hugo Boris, de ce que j'en ai lu, a le don certain de vous plonger dans un univers et une atmosphère oppréssante.
Hugo Boris, de ce que j'en ai vu... est plutôt mignon !

Quant à son roman policier, j'aurais mieux fait de lire la quatrième de couverture plutôt que de me fier aux éloges (qui semblent justifiés) entendus. Un roman qui se passe dans l'univers de la chasse, très peu pour moi !

Hugo Boris, oui !
La chasse, non !

Stéphanie.

SWAP d'Antony MOORE

Pourtant j'avais lu pleins de bonnes critiques sur ce livre...

On compare Harvey, le héros ou plutôt l'anti-héros de ce roman policier, aux personnages des comédies de Woody Allen.
L'auteur, pour sa part, est comparé à Nick Hornby,Donald Westlake ou encore P.G.
Wodehouse.

C'est louche toutes ces filiations, non ?

Après lecture de ce premier roman, je reste assez dubitative face à toutes les louanges lues.
Bien sûr, il y a quelques passages drôles et bien sentis, surtout ceux qui mettent Harvey en présence de ses parents, de là à écrire "humour décapant" comme je l'ai lu !!!

Certaines circonstances vont pousser Harvey, notre libraire de BD, à retrouver "ses amis" lors d'une réunion d'anciens élèves, et par là même à revenir sur les lieux de son enfance, mais de là à lui accorder une "peinture de moeurs sociale [et] un sens hors pair des dialogues" !!!

Enfin bref, pour résumer, et relativiser (!),la lecture de swap est plaisante.
On se demande jusqu'où l'immaturité de notre héros va le mener dans la recherche de LA bd et dans quelle mesure sa couardise va compliquer la situation...
On attend l'arrivée des enquêteurs avec impatience et on accueille avec surprise Jarvin et Allen, couple de flics atypique s'il en est !

Bonne presse, bonne couverture, bonne accroche ; J'ai passé un bon moment à la lecture de ce roman (Si!Si!) mais...
Bof quoi !

Stéphanie.

Une nouvelle sorcière !

Après Pélagie et Camomille,c'est Cardamome qui,à son tour, vient jetter des sorts à nos rayons d'albums !
Contrairement aux deux sorcières citées, Cardamome est très jolie.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, c'est une vraie sorcière, avec toute sa panoplie : balais, bestiaire et potions magiques.

Humour au rendez-vous !

Stéphanie.

Pour les jeunes lecteurs...

... Une collection intéressante : Milan Poche Benjamin.

Elle s'adresse aux enfants de 6-7.
Le livre se découpe en quelques chapitres. C'est écrit très lisiblement (un peu gros quoi ! Pour pas décourager ;))et à la fin de chaque volume on retrouve les définitions des mots jugés difficiles qui ont été, au préalable, surlignés dans le texte.
Il y a également un trombinoscope des personnages de l'histoire au tout début du livre ainsi que la mention du genre littéraire et du lieu de l'action.
Autant d'indices qui permettent l'autonomie du jeune lecteur dans son choix !

Aujourd'hui, je vous en présente deux, qui ont été acquis ce mois ci :



Emile est trop timide. Comment dire à Chloé qu'il est amoureux ?
Dès qu'il la voit, il devient tout rouge.
Mais Emile est tellement amoureux, qu'il est prêt à tout...



Ces derniers temps, la maîtresse a drôlement grossi.
Est-ce qu'elle ne serait pas en train de fabriquer un bébé ?
Impossible.
Louis, Eline, Lucas et Marine vont tirer cette affaire au clair !



Avec cette "petite" collection, lire est vraiment synonyme de plaisir alors...

A votre bibliothèque les enfants !

Stéphanie.

MONSTRUEUX de Natsuo KIRINO

Ce roman est édité chez Seuil, dans le collection "Thrillers".
pourtant il ne colle pas vraiment à la définition du terme: "film ou roman à suspense".

Ce livre est plutot une étude de caractères, d'abord celui des deux prostituées assassinées, Yuriko et Kazue, mais aussi des personnages qui gravitent autour d'elles, la soeur aînée de Yuriko, l'assassin présumé, Zhang, et Mitsuru, qui a fréquenté l'université de K., où les quatre filles se sont connues.

Certes, quand on a commencé le livre on a envie d'en savoir plus, mais il ne faut pas s'attendre à un rythme haletant genre Coben ou Gilstrap !
On ne peut s'empêcher de plaindre et de détester à le fois les personnages. Leur mise à nu par l'auteure est fascinante et sans concession.

Mais ce roman est aussi une occasion d'appréhender la réalité de la place de la femme dans la société japonaise, et aussi dans le monde du travail.
"Monstrueux" est disponible à la bibliothèque au rayon "policier".

Odile

tentation la suite

Retour sur nos beaux albums !

Man-hee habite en Corée dans un minuscule appartement. Bientôt, sa famille et lui vont déménager dans la grande maison de ses grands-parents.
Pour découvrir le quotidien d'un écolier au Pays du matin calme...

Tout le monde au village connaît Nono, onze ans, l'enfant éternellement soudé à son vélo. Il s'entraîne sans relâche pour le grand jour.
Quand il sera grand, il remportera le Tour de France !


Une petite fille, Ninon, souffrant de dyslexie est punie par la maîtresse et doit se rendre dans le gros dictionnaire rouge afin de rapporter un petit sac de mots pour construire une phrase.
En cela,elle est aidée par le gardien du dictionnaire qui lui montre comment on joue à l’intérieur...
Très beau !


C'était un soir comme tous les soirs, gris et triste dans la ville des Grisâtres.
Mademoiselle Gris Poussière, rentrait chez elle après son travail, lorsque soudain elle vit briller une étrange petite chose sur le sol. C'était si incroyable qu'elle la ramassa...
Elle leva la tête... Et alors...

Mon préféré !
De Joly Guth !


Stéphanie.

Avant de partir...

... Une petite photo de la librairie itinérante de Mme Mulé.

Stéphanie.

Tentation

Ce matin nous avons eu la visite de Mme Mulé (une libraire itinérante) qui nous apportait une petite commande que nous lui avions faite il y a quelque temps. Bien evidemment, nous n'avons pu résister à l'envie d'aller jeter un oeil dans son camion...

Nous en sommes ressorties avec quelques polars, deux biographies (Sagan et Veil), des romans français et étrangers et des albums.
J'ai parcouru ces derniers et souhaitais vous montrer comme ils sont beaux !


Trois petites souris blanches tombent sur trois pots de peinture : un rouge, un jaune et un bleu. Par hasard, elles vont découvrir la magie du mélange des couleurs.
Pour une première approche de la peinture.
Trop mignon !



Le prince Ferdinand de Létang transforme les batraciens d'un coup de baguette magique. Mais qu'arrive-t-il quand il change son amour de grenouille en princesse pas du tout charmante ?
Histoire à faire rire les enfants, les parents, les grands-parents et même les grenouilles!


Une petite fille nous fait découvrir Brooklyn, le quartier où elle habite, à New York.

Beau graphisme pour une jolie visite.


Oups !
Il est l'heure pour moi de quitter la bibliothèque.

La suite demain !

Stéphanie.

"Mes chères études" de Laura D.

Voila un livre coup de poing, qui fait réfléchir, tant par l'expérience rapportée par son auteur, LAURA, une étudiante de 19 ans en langues étrangères, que par sa postface, écrite par Eva Clouet, étudiante en sociologie, qui donne un éclairage glaçant sur le phénomène de la prostitution étudiante en France.

Dans un pays "développé" comme le nôtre, il est choquant et navrant de constater que le chiffre avancé est de 40000...quarante mille étudiants sont contraints par le manque d'argent, la cherté des logements et des études, de se prostituer pour pouvoir assumer leurs dépenses et continuer leurs études.

A lire également: le livre d'Eva CLOUET, sorti aux éditions Max Milo:
"La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication"

Odile

"Cécilia" d'Anna Bitton

voila le type de livre-éclair qui va être lu pendant quelques mois, puis tombera dans les oubliettes de l'intérêt des lecteurs, des bibliothécaires, et des fonds de librairie.

Edité chez Flammarion, mauvaise image pour cet éditeur: l'impression est désastreuse, les fautes de frappe ou de français nombreuses, ce bouquin ne mérite même pas qu'on le lise jusqu'à la fin, car de toute façon les quelques infos qu'il contient sont répétées au minimum 2 ou 3 fois.

On ne risque pas de rater les potins parisiens. Cécilia méritait sans doute mieux...
Quant à Anna Bitton, journaliste, on ne peut que déplorer son style redondant, l'abondance de guillemets, de répétitions et de ponctuations inutiles.
Bref, 16 euros pour 175 pages, c'est bien cher payé au vu de la médiocrité générale du livre.

Odile